Observatoire des débits – Point au 1er semestre 2025

illustration par TomZZ

I - Positionnement

RNC Mobile est un projet initié par des bénévoles passionnés des télécoms et porté par la communauté des Freenautes (clients chez Free). Son but est de centraliser les données d’identification des antennes Freemobile envoyées par les utilisateurs de l'application dédiée (Android) mais pas que. En effet, depuis l'été 2017, il est possible de mesurer les débits montants et descendants en chargeant plusieurs fichiers simultanément sur plusieurs serveurs différents et participer ainsi aux statistiques des fiches des sites radio. Particularités importantes, un test de débit n'est valide que s'il est entièrement fait sur le même site radio, dans la même technologie (3G/4G/5G) et uniquement sur le réseau Freemobile. En d'autres termes, si durant le processus un changement de site ou de technologie s'opère, le test est abandonné. Cet observatoire va donc s'appuyer sur cette base de données alimentée régulièrement par la communauté et nous vous proposerons régulièrement des statistiques qui en découleront afin de compléter celles déjà disponibles.


II - Volume de données traitées

La régression du nombre de mesures de débits en 4G se poursuit depuis le lancement de 5G à la fin de l'année 2020 et encore récemment (2464 à 1269 de juillet 2024 à juillet 2025).
Les mesures de débit en 5G se maintiennent (4234 à 4659 de juillet à juillet) avec des fluctuations saisonnières assez prononcées, probablement liées aux déplacements très variables des contributeurs (passage de zones urbaines à zones rurales ou touristiques).
En tendance générale, on constate une régression sensible du nombre de mesures depuis l'automne 2024. La principale raison est un problème technique liée à la bibliothèque utilisée par l'application RNCmobile et concernant Android 15 qui a contraint le développeur a invalider automatiquement la totalité des tests réalisés sous Android 15. Le passage sous Android 15 ne concerne heureusement que les mobiles récents et de nombreux contributeurs utilisent ou ont conservé un mobile de plus de trois ans. Par ailleurs, le passage s'est avéré très progressif, puisque si les premiers mobiles ont été convertis en septembre 2024, les modèles de Samsung ne l'ont été qu'en juin 2025, limitant ainsi l'impact sur les traitements du premier semestre.
Une nouvelle version de l'application est en cours de développement depuis de nombreux mois. Elle ne s'appuiera plus sur une bibliothèque publique pour éviter de nouveaux errements, mais le travail indispensable de tests et de validation ne permet pas d'avancer une date de publication. 


Ces évolutions se traduisent par une légère progression relative annuelle des tests en 5G en 2025. Ceux-ci varient, en effet, de 67% en 2023, à 69% en 2024 et à 73% au premier semestre 2025. C'est la conséquence de la progression du déploiement de la 5G tel qu'indiqué plus loin.


La 3G, qu'elle soit en zone blanche ou en réseau propre a quasiment disparu des tests comme constaté lors des observatoires précécents.


La 4G en réseau propre qui ne cesse de régresser est maintenant sous le quart des mesures.
La 4G en zone blanche se maintient en revanche autour des 2% sur les cinq dernières années.


En quasi-absence de la 3G, logiquement, les trois-quarts des mesures de débit sont maintement réalisées en 5G.


III – Éléments de contexte

III - 1 Déploiement des fréquences

Le déploiement par Freemobile des fréquences et technologies à partir de l'exploitation des données de l'ANFR se présente comme suit (hors zone blanche) en juillet 2025 :

Si l'on s'intéresse aux sites actifs hors zone blanche, les sites uniquement équipés en 3G ne représentent plus rien à ce jour (7 cas sur 23 478). Les sites ne disposant que de la 4G ne représentent aujourd'hui que 8% des situations dont 1402 en réseau propre (soit 6%).
Enfin, les sites 5G se répartissent entre sites capables de haut débit (3500MHz) à hauteur de 40% de l'ensemble des sites (44% des sites équipés d'une fréquence 5G). Les sites 5G n'utilisant que la fréquence en or (700MHz) - et donc capable de couvrir une zone bien plus étendue - sont largement majoritaires, mais leur part continue de décroître.


III - 2 Déploiement des fréquences 4G

Historiquement, Freemobile n'a pu déployer dans un premier temps - et pour des questions de licence - que la fréquence LTE 2600 MHz. Cette fréquence, bien que fournissant une couverture moindre, représente encore aujourd'hui 91% des sites tels qu'ils ont été identifiés par la Communauté RNCmobile (hors zone blanche).
Les fréquences acquises ultérieurement (LTE 1800 & LTE 700) disposent déjà d'un taux élevé de présence avec un ratio de 95% et 96%.
La fréquence LTE 2100 - réellement utilisable en 4G que depuis à peine trois ans - est déjà présente dans 55% des configurations (selon la collecte par les contributeurs) et bien plus selon les déclarations ANFR (22241 sur 23478 sites actifs hors zone blanche, soit 95%).
Enfin, la fréquence LTE 900 qui vient d'être lancée à petite échelle en juillet 2025, pourra contribuer ultérieurement à l'amélioration des débits, mais dans une mesure modeste en raison d'une largeur de bande limitée pour le moment à 5 MHz. Toutefois, elle pourra améliorer sensiblement les mesures réalisées en intérieur grâce à une augmentation de 50% de la largeur de bande des fréquences basses et donc pénétrantes.


III - 3a Déploiement des fréquences 5G

Comme indiqué plus haut, la 5G est présente, à ce jour, sur 92% des antennes-relais (sans comptabilisation des sites opérés en zone blanche). Il subsiste donc quelques centaines de sites du réseau propre émettant en 4G (voire en 3G) situés principalement en zone rurale et la quasi-totalité des sites opérés mutuellement par les quatre opérateurs (métro, tunnels, stades, sites commerciaux à couverture interne, etc...).


III - 3b Part du haut débit au sein de la 5G

  • En ne considérant que les sites 5G, leur taux d'équipement en haut débit a progressé en partant de 0% en décembre 2020 à 44% fin juillet 2025. La forte progression au cours de l'année 2024 - qui a vu ce taux progresser de près de 9 points en un an - a continué au même rythme sur le dernier semestre en passant de 39% à 44%.
    Cette progression s'est effectuée en trois temps :
    • Première période  : +24% (de 0 à 24%),
    • Deuxième période : +6% ( de 24% à 30%),
    • Troisième période  : +14% (de 30% à 44%). 

Il convient pourtant de relativiser l'impact de cette progression des sites à large bande sur les mesures de débit effectuées au premier semestre 2025. Une bonne partie de l'amélioration de la situation s'explique par la présence massive (hors zone blanche et sites partagés) de sites dotés de 3, voire 4 (et bientôt 5 fréquences) capables de distribuer un débit théorique en 4G de 587 Mbps en MIMO2x2, voire jusqu'à 1175 Mbps en MIMO4x4 (voir observatoires précédents).
Freemobile, en effet, a jugé plus utile, si l'on considère le taux relativement modeste d'équipements en 5G des utilisateurs basiques, de privilégier les investissements apportant du débit aux clients équipés en 4G (accélération de la mise à disposition de la fréquence LTE 2100, densification des sites en zone urbaine dense ou rurale imparfaitement couvertes).
D'autant que cette amélioration bénéficie dès aujourd'hui à la 5G NSA et qu'elle facilitera, à terme, la transition vers la 5G SA sans pénaliser les clients restés en 4G en permettant un transfert progressif des fréquences d'une technologie à l'autre.


III - 3c Part du haut débit au sein de la 5G en zone dense (les 20 plus grandes villes) 


Si l'on ne considère que les zones les plus denses où la 5G/3500 MHz présente un réel intérêt pour les clients, le taux de présence de cette fréquence est proche de 78% [voir aussi § VIII - Les communes disposant de mesures de débits] et il continue de progresser rapidement. Il ne reste plus que ~8% de sites 4G à convertir en 5G large bande. Les sites 5G à bande étroite régressent également. Rappelons qu'en attendant leur conversion en large bande, ils permettent dès maintenant de bénéficier en NSA du débit apporté par les sites voisins dès lors que ceux-ci sont équipés en large bande et qu'ils sont suffisamment proches ("effet intersite"). 


III - 3d Politique de déploiement de la 5G large bande

Freemobile, après avoir déployé plus de 2000 sites équipés de large bande en 2021 a progressivement "relâché" son effort dès les derniers mois de l'année 2022, une fois atteint le seuil de 3000 sites imposé par l'ARCEP à cette date. Ce "relâchement" sur la 5G était nécessaire pour renforcer son portefeuille de points hauts en zone dense où Freemobile présentait des lacunes [par exemple, à Paris, où la densité de population est la plus élevée, 172 points hauts ont été ajoutés (+37%) depuis le lancement de la 5G] .




Pour atteindre les seuils fixés à 8000 sites à la fin 2024, puis 10500 sites fin 2025, l'opérateur a récemment accéléré son déploiement (voir $ III - 3b) en passant d'un taux de 30% des sites 5G à 44% en un an et demi.
Ce changement de politique  intervenu au deuxième semestre 2024 était trop tardif pour impacter significativement les mesures de débit réalisées en 2024. En revanche, il a commencé à prendre sa pleine mesure dès le début d'année 2025.


III - 4 Calendrier de déploiement des technologies

15/12/2020 : Lancement de la technologie 5G : Apport de la capacité d’une bande 60 MHz dans un premier temps sur les installations équipées de la fréquence 3,5 GHz (gain théorique de 515 Mbps). Aucun apport en débit pour les installations seulement équipées de la fréquence 700 MHz en 5G à l’exception de celles bénéficiant de l’effet « intersite » et uniquement pour les clients évoluant dans un rayon d’un à deux kilomètres autour d’une station 3,5 GHz.
21/08/2021 : Ouverture officielle de la fréquence 2100 MHz en technologie 4G sur une largeur de bande de 10 MHz dans un premier temps (gain théorique de ~100 Mbps en MIMO2x2 et de ~200 Mbps en MIMO4x4)
18/05/2022 : Mise à jour logicielle pour permettre l’exploitation de la totalité de la licence dans la bande 3,5 GHz, soit 70 MHz (gain théorique de ~90 Mbps) [https://twitter.com/Free_1337/status/1526822491745837065].
Depuis plusieurs mois, les nouvelles antennes, ainsi que celles rénovées intégralement (notamment construites dans les années 2011 à 2013) disposent d’équipements capables de gérer la technologie MIMO4x4 doublant ainsi le débit descendant des fréquences concernées.
01/01/2022 : Une partie des installations bénéficie d’une agrégation de deux fréquences sur le flux montant.
21/12/2022 : Élargissement en 4G de 10 à 15 MHz de la fréquence 2100 MHz (gain théorique de ~50 Mbps en MIMO2x2 et de ~100 Mbps en MIMO4x4) [https://twitter.com/Free_1337/status/1605474987976146945].
30/06/2023 : Finalisation de l'élargissement à 15 MHz en Île-de-France à l'exception des antennes indoor (métro, etc..). 95% des sites hors zone blanche équipés (voir ci-dessus).
01/07/2023 : Extension de la politique de déploiement du MIMO4x4 à l'intégralité des sites situés en zone dense (cf Journée des communautés 2023 - Les réponses 17/10/2023 : https://rncmobile.net/news) .
01/07/2025 : Affectation d'une partie de la bande allouée dans la fréquence 900 MHz à la technologie 4G (4,5 MHz) [3873 sites en service sur 5873 sites autorisés au 31 juillet 2025].
Autres améliorations intervenant dans la durée de vie de l’installation contribuant à l’amélioration des performances en débit descendant, voire montant : passage de 64QAM à 256QAM en débit descendant et de 16 à 256 QAM en débit montant, amélioration de la collecte en remplaçant un faisceau hertzien à la capacité limitée par un modèle plus performant ou par une connexion fibre, amélioration de la connexion fibre passant d’une capacité d’1 Gbps à 10 Gpbs.


Les Débits (Préambule)

La simple analyse des moyennes ne permettant pas de rendre compte de la diversité et la complexité des situations rencontrées sur un parc d'antennes-relais, la comparaison des performances entre les technologies repose sur la détermination de profils de débits construits à partir de la notion statistique de percentiles. L’analyse sera principalement conduite sur une base temporelle (évolution des profils de débits du premier semestre 2025 en référence à l'année 2024). 
La technologie 5G recouvre la 5G NSA qui s'appuie sur un coeur de réseau en 4G et qui permet l'agrégation des fréquences 4G et sur la 5G SA dont le coeur de réseau repose sur la technologie 5G, mais sans permettre - à ce stade de déploiement - l'agrégation des fréquences 4G. Une comparaison des résultats induits par les deux techniques figure au chapitre VII.


IV - Profils annuels des mesures de débit 5G

IV - 1 Profil des débits descendants moyens 2025 (1er semestre) comparés aux années précédentes

Les débits descendants moyens ont bien progressé au premier semestre 2025 en référence à l'année 2024 complète. Cette progression se situe autour de 12% pour la valeur médiane(*) et entre 10% et 16% pour la fourchette des débits compris entre le premier et le dernier quartiles (encadrant la moitié de l'échantillon).
Comme indiqué au $III - 3d, le déploiement de la 5G large bande -  après s'être fortement ralenti dès le milieu de l'année 2022 jusqu'à fin 2023 - s'est à nouveau fortement accéléré.
La progression en débit qui en résulte est de près de 50 Mbps contre 18 Mbps lors de l'année précédente.
Néanmoins, elle n'atteint pas les 169 Mbps obtenus entre 2021 et 2022. Il faut noter - comme les années précédentes - qu'une partie non négligeable du gain provient des diverses améliorations de la 4G (en 5G NSA) signalées au $III - 4 Calendrier de déploiement des technologies.
En revanche, l'apport du remplacement des mobiles les plus anciens par des mobiles plus performants (meilleure multi-agrégation) ne joue plus cette fois-ci en raison du "bug Android 15" qui nous a conduit à éliminer toutes les mesures de débit réalisées avec un mobile récent dès lors qu'il opère sous cette version du système d'exploitation.
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(*) En valeur moyenne, la progression est de 60 Mbps (+14%) portée principalement par les mesures les moins performantes du premier quartile [+16%] (une partie des sites ciblés ayant basculé en 5G large bande : +70 MHz ou ayant bénéficié de l'apport d'une nouvelle fréquence : +15 MHz avec le LTE 2100), voire des deux.


IV - 2 Profil des débits montants moyens 2025 (1er semestre) comparés aux années précédentes


Les débits montants moyens s'améliorent sensiblement sur l'ensemble du profil avec une progression de 16% sur la valeur médiane et de 21% & 21% sur les deux quartiles. L'agrégation de deux fréquences en débit montant, entamée au début de l'année 2022 est maintenant probablement généralisée. Une grande partie de l'évolution semble donc amplifiée par l'évolution des performances des mobiles capables d'agréger deux fréquences en débit montant.


V - Profil trimestriel des mesures de débit descendant 5G

V - 1 Profil des débits descendants moyens comparés par trimestre (2024 et 2025-T1&T2)

Compte-tenu des variations saisonnières importantes des débits portées par la variabilité des déplacements des contributeurs selon la période de l'année, il peut être intéressant d'effacer ce phénomène en comparant les trimestres entre eux et en mesurant l'évolution des débits sur un même trimestre au cours des deux dernières années.
En procédant ainsi, la médiane progresse de 14% sur le deuxième trimestre (2025 vs 2024).
L'amélioration des débits sur les deux quartiles est de 18% et 14%. Celle-ci est légèrement supérieure (médiane de 14% vs 12% en annuel et fourchette des quartiles de 18%/14% vs 16%/10%).
L'effet de déploiement accéléré de la 5G large bande entre avril 2024 à avril 2025 accentue la progression constatée d'année à année. Il ne faut pas non plus négliger le gain apporté par les équipements 4G (nouveaux sites ou sites améliorés) qui contribuent à l'augmentation des performances en 5G NSA dont les tests sont les plus nombreux.


V - 2 Profil des débits montants moyens comparés par trimestre (2024 et 2025-T1&T2)

Comme déjà constaté sur les débits descendants, l'analyse d'un trimestre à l'autre amplifie l'écart constaté sur la comparaison annuelle.
Ainsi, la médiane progresse de 19% (fourchette des quartiles : 14%/27%) . L'effacement de l'effet des variations saisonnières s'ajoute à l'effet de l'introduction progressive de l'agrégation de deux fréquences en voie montante entamée au début 2022 et probablement achevée aujourd'hui.


VI - Contribution de la 5G SA aux résultats de la 5G

La fin d'année 2024 a vu arriver - sur l'une des fréquences utilisée pour la 5G - la technologie 5G SA (standalone, donc fondée sur un coeur de réseau 5G contrairement à la 5G NSA).
L'introduction à grande échelle étant récente (le 18 septembre 2024), il convient de relativiser la portée des analyses. Elles ne s'appuient en effet que sur un échantillon limité de 5 947 mesures de débit réalisées en 2025. Par ailleurs, les choix techniques et les réglages actuels opérés par Freemobile n'ont pas forcément vocation à perdurer. Néanmoins, une simple comparaison des profils de débits descendants entre la la 5G SA et la 5G NSA permet de confirmer les premiers constats et de quantifier leur importance.

En 5G SA, la médiane ne régresse que de 16% en référence à la 5G NSA (393 Mbps vs 465 Mbps).
Les tests supérieurs à 963 Mbps représentent moins de 1% des mesures de débit (dernier percentile) et la valeur maximale atteinte est de 1047 Mbps.
La valeur théorique atteignable en 5G sur la bande 3500 MHz pour une largeur de bande de 70 MHz est de 1164 Mbps. Les paramètrages actuels ne permettent donc pas d'agréger d'autres fréquences qu'elles soient en 5G ou en 4G.
Pour un utilisateur unique, il est difficile de dépasser le Gbps. La capacité disponible pour l'ensemble des utilisateurs connectés à la même antenne reste la même avec la  5G SA, mais l'augmentation du débit n'est pas l'objectif du passage en mode standalone.
Les performances obtenues au-delà du dernier quartile sont en retrait de 20% à 30% (dernier percentile). En revanche, la 5G SA apporte un gain de 31% à 10% entre le premier décile et le premier quartile. Aucune surprise dans ces résultats. Le quart le moins performant de l'échantillon 5G NSA contient probablement un très grand nombre de tests réalisés en 700 MHz sur des installations ne disposant pas de la technologie MIMO4x4 (maximum théorique de 646 Mbps en agrégeant toutes les bandes). Par ailleurs, la moindre portée et la moindre pénétration des ondes de fréquences plus élevées diminue mécaniquement les débits dans les situations défavorables (éloignement du site, mesures indoor).


VII - Profils annuels des mesures de débit 4G

VII - 1 Profil des débits descendants moyens en 4G


Après une période de stabilité de 2021 à 2023, la valeur médiane de la 4G évolue sensiblement en 2024 et très sensiblement en 2025 (+31% sur 2024 et +70% sur 2021).
Le dernier quartile progresse moins en 2025 (+13% de 2024), mais la progression par rapport à 2021 de +68% est équivalente.
Enfin, le premier quartile progresse significativement en 2025 (56% sur 2024) après une période de stabilité de 2021 à 2024.
Cette progression d'ensemble semble principalement poussée par le déploiement régulier de la fréquence LTE 2100 MHz sur les dernières années (300 sites ajoutés par mois environ hors adjonction massive de 7000 sites en mai 2024).
La conversion en cours des sites en technologie MIMO4x4 y contribue dans une mesure probablement au moins équivalente. L'évolution en débit apportée par cette technologie est bien plus importante (50 MHz équivalent contre 15 MHz en LTE 2100), mais est freinée par deux phénomènes : d'une part, le nombre de sites concernés (~200 sites par mois) et, d'autre part, le nombre de mobiles capables de gérer l'agrégation multiple en MIMO4x4.
La progression de la 4G est supérieure en pourcentage à celle de la 5G (31% vs 12% sur la médiane, mais la progression en débit reste inférieur avec un gain de 27 Mbps contre 49 Mbps pour la 5G. On observera à nouveau que l'amélioration de la 5G (grâce à la NSA) bénéficie de l'apport en débit des fréquences 4G .


VII - 2 Profil des débits montants moyens en 4G

Les débits montants progressent sur la quasi-totalité du spectre de débit entre le premier semestre 2025 et l'ensemble de l'année 2024, portés essentiellement par la possibilité d'agrégation de deux fréquences et par le changement de modulation (256QAM vs 16QAM). Ces deux avantages ne sont accessibles qu'aux détenteurs de mobiles performants et le renouvellement du parc de mobiles participe à cette évolution favorable principalement sur les débits élevés (à partir du dernier quartile).


VIII - Les communes disposant de mesures de débits

2010 communes ont fait l'objet d'au moins une mesure de débit lors du premier semestre 2025, soit moins qu'en 2024 sur la même période (invalidation en 2025 des mesures réalisées sous Android 15).
Parmi les 10 villes les plus testées, figurent : Paris [1310  mesures dont 87 % en 5G], Lyon [1147 mesures dont 84 % en 5G], Marseille [598 mesures dont 51 % en 5G], Bordeaux [934 mesures dont 71 % en 5G], Saint-Etienne (729 mesures dont 81 % en 5G], Le Havre [1603 mesures dont 69 % en 5G], Reims [1822 mesures dont 76 % en 5G]. 
Grenoble, Nice, Montpellier, Lille et Toulon se classent entre les 11ème et 30ème villes les plus testées dans une fourchette de 311 à 395 mesures [dont 54 à 70% en 5G].
Dijon, ville dotée de 52 points hauts tous équipés de 5G large bande ne recueille que 139 mesures dont 71 % en 5G.
Parmi les 20 plus grandes villes, Toulouse, Strasbourg, Nantes, Villeurbanne, Rennes et Aix-en-Provence ne bénéficient que de moins de 100 mesures de débits [dont 43 % à 82% sont en 5G].
Enfin, Angers avec 19 mesures dont 47 % en 5G clôt le groupe des villes les plus peuplées.
Le nombre de sites actifs par technologie de ces 20 villes ainsi que les taux d'équipement par technologie figure sur les deux graphes ci-dessous.





IX - Les mobiles et pseudos utilisés

Début 2025, pour effectuer les 40922 mesures de débit, 193 mobiles ont été utilisés, contre 361 au premier semestre 2024 en raison de l'invalidation de tous les tests réalisés sous Android 15.
La moyenne de tests s'établit donc à 212 par modèle. 
48% des tests ont été réalisés avec un mobile Samsung dont la conversion à Android 15 n'est intervenue qu'à partir de juin 2025.
381 pseudos différents ont été utilisés contre 539 au premier semestre 2024 en raison de l'invalidation de tous les tests réalisés sous Android 15, soit une perte de 30% des contributeurs.
La moyenne de tests s'établit donc à 107 par pseudo. 


Voila, cet observatoire est maintenant terminé, nous vous donnons rendez-vous au début de l'année prochaine pour le bilan annuel.

N'hésitez pas à nous remonter vos remarques sur les réseaux sociaux, à bientôt.