Ce document est une déclinaison pour les départements de La Réunion et de Mayotte des analyses réalisées pour l'Observatoire RNCmobile des débits pour la métropole.
Les 3411 mesures de débit réalisées entre 2018 et 2021 se répartissent - par mois et par technologie - de la manière suivante :
Les variations mensuelles sont importantes et sont probablement perturbées par la présence de visiteurs venant de métropole à certaines périodes de l'année. La faiblesse de l'échantillon ne permet pas de lisser ces perturbations (la métropole a pu engranger plus de cent fois plus de tests).
Telco OI s'est vu attribuer les fréquences de 900 MHz et de 2100 MHz [largeur de 7,8 MHz sur la bande B8 et de 10 MHz affectée à la bande B1]. Elles sont actuellement utilisées en 3G.
Les fréquences de 800 MHz et de 1800 MHz [B20 & B3] sont affectées à la 4G. L’opérateur possède également une largeur de 15 MHz dans la bande 2600 MHz [B7] et une largeur résiduelle de 4,8 MHz en 2100 MHz [B1] qui pourraient être affectées à la 4G, mais elles restent non utilisées à ce jour.
Toutes ces fréquences, lorsqu'elles sont disponibles sur le site, permettent - actuellement - l'agrégation en 4G sur une largeur bande de 30 MHz [B20 & B3], autorisant un débit théorique de 294 Mbps en 2x2MIMO.
L'ARCEP a lancé la procédure d'attribution des fréquences utiles au développement de la 5G le 3 août 2021 et Telco OI s'est positionné pour une largeur de 100 MHz entre 3,4 et 3,8 GHz [N78] et de 10 MHz dans la bande 700 MHz [B28|n28].
L’ARCEP délivrera les autorisations d’utilisation de fréquences dans les bandes 700 MHz et 3,4 ‑ 3,8 GHz à La Réunion à la fin du premier trimestre 2022. Pour Mayotte, la procédure se limite au 700 MHz.
Le déploiement commercial de la 5G n'est donc pas entamé.
Les débits sont répartis par tranches de débit de 0-5 Mbps à 200-300 Mbps en distinguant les deux technologies exploitées par Telco OI.
Les résultats reflètent la situation d'un réseau 4G distribuant deux fréquences en 2CA sur une largeur de 30 MHz et d'un réseau 3G émettant sur une bande de 10 MHz.
L'examen sous forme des deux camemberts suivants déclinés par technologie permet de préciser l'analyse :
La valeur théorique atteignable en 4G n'a pas permis de collecter plus de 3 valeurs de plus de 200 Mbps. Les valeurs comprises entre 50 et 200 Mbps représentent un bon tiers des mesures. En dehors de la tranche des débits moyens compris entre 10 et 50 Mbps, en position dominante, les deux tranches inférieures à 5 Mbps n'occupent chacune qu'environ 10% des tests.
Les mesures en 3G sont réparties, de manière égale, entre les trois tranches. Un tiers des tests dépasse les 10 Mbps permettant d'assurer un service de secours en cas d'absence de 4G (panne).
Les débits sont répartis par tranches de débit de 0-5 Mbps à 200-300 Mbps en distinguant les résultats pour les quatre années de 2018 à 2021 ;
L'examen sous forme des quatre camemberts suivants déclinés selon l'année de collecte permet de préciser l'analyse :
La comparaison des quatre graphes ne permet pas de mesurer des tendances à une évolution favorable. Chacune des tranches reste assez stable d'une année à l'autre nonobstant quelques variations sans signification compte-tenu de la petite taille de l'échantillon analysé. Cette stabilité n'a rien de surprenant puisque le réseau n'a pas connu de sensibles évolutions telles que l'élargissement de la largeur de bande exploitable depuis son lancement.
La simple comparaison de moyennes ne permettant pas de rendre compte de la diversité et la complexité des situations rencontrées sur un parc de stations mobiles, la comparaison des débits entre les technologies repose sur la détermination de profils de débits construits à partir de la notion statistique de percentiles.
La valeur médiane des mesures passe de 7,3 Mbps en 3G à 35 Mbps en 4G, soit une progression de +377% entre les deux technologies.
On constate que les débits à La Réunion sont plus faibles qu’en France Métropolitaine. Cela pourrait s’expliquer par la congestion du réseau de TELCO OI sur l’île qui entraîne de la saturation dans les zones les plus denses. Mais l'explication principale provient du recours ici au 2CA alors que le 3CA est systématiquement utilisé dans l’Hexagone. Depuis août 2021, le 4CA se substitue même progressivement au 3CA en métropole.
En ce qui concerne la 3G, on s’aperçoit que les débits sont plus importants à La Réunion qu’en Métropole (la progression sur la médiane est de 44%). Cela s’explique par l'utilisation d'un spectre plus large de 50 à 100% selon la fréquence ayant contribué au test.
En valeur médiane, les performances s'améliorent de 452% entre 3G et 4G. L'amélioration sur le seuil des 1% des mesures les plus performantes (dernier percentile) conduit a une multiplication par près de 10 des débits.
Les communes de La Réunion et de Mayotte sur lesquelles ont été réalisés les mesures de débit sont les suivantes :
Sur les 3411 mesures de débit, 3057 sont réalisées en 4G contre 354 en 3G.
Tableau des communes de La Réunion et de Mayotte disposant de plus de trois mesures de débit et nombre de tests réalisés par technologie :
Voila, ce mini-observatoire est maintenant terminé, nous vous donnons rendez-vous prochainement !
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